Rodolphe Sepho et les lycéens Pour sa seconde participation à la Route du Rhum, Rodolphe Sepho sera le plus jeune skipper guadeloupéen. Portrait d’un compétiteur qui ne lâche rien : Du berceau à la voile Rodolphe Sepho découvre la voile à cinq ans au club Voile 44, à Goyave. Très vite, il s’adonne à la compétition en catamaran de sport et en voilier habitable. Il ne voulais pas simplement naviguer. Il a une âme de compétiteur. C’est ce qui l’a amené à la course au large. La rage au ventre Le club Voile 44 de Goyave l’a mis en selle et lui a permis de naviguer, mais il a dû faire sa place et mériter cette confiance. C’est là qu'il apprend à se donner les moyens d’atteindre ses objectifs. Métier passion Rodolphe est éducateur technique au sein d’un centre d’adaptation à la vie active. Il propose des activités nautiques professionnalisantes à des jeunes en rupture sociale, qui assurent la préparation technique de son voilier et l’accompagneront à Saint-Malo, en novembre. Il veux montrer que la voile de haut niveau peut développer des emplois. Classe prépa Rodolphe est une étoile montante en Class 40, et ça se sait. En juillet dernier, il fait mouche sur la course Les Sables-Horta. Résultat : le centre d’entrainement Pôle Course au large des Sables d’Olonne le repère et décide de soutenir son projet Rhum. Une consécration. Sa saison d’entrainement au Rhum 2018 se fera donc en Vendée. Grâce au Pôle, il s’entraine en flotte et dispose d’un hangar. De quoi optimiser ses performances ! Il enchaîne les courses : 1000 milles des Sables, Grand Prix Guyader, Normandie Cup… Ca lui permet d’être au contact des autres skippers, de connaitre leurs forces et faiblesses. Ces entraînements d’hiver ne sont pas faciles tous les jours. Le froid, jusqu’à -10°C en ressenti ! – les courants, les marées… Il a fallu s’adapter rapidement, mais il arrivera bien armé au départ de la Route du Rhum. Il s’entraîne plus de 40 heures par semaine, sur l’eau de jour comme de nuit. Préparation mentale et physique Ses coaches l’aident à prendre des raccourcis. Il utilise la sophrologie pour optimiser ses phases de récupération – Il dors en moyenne 20 mn toutes les quatre heures – comme pour gérer coups de blues et douleur. Pour être performant, il faut être bien dans sa tête ! Il travaille la cardio en salle, à vélo : sur un Rhum, on est à fond pendant au moins 20 jours. Les efforts sont longs et intenses. Le Class 40 Rêve de large C’est le prototype avec lequel Pierre Brasseur fait 5e en 2014. Un voilier exigeant, performant, taillé pour un skipper bien plus grand que lui. Ils travaillent son ergonomie pour qu’il corresponde à sa façon de naviguer et à son physique. » Budget Il est conséquent : 370000 € sur trois ans 10 à 20 % du budget des Guadeloupéens passent dans les déplacements et l'hébergement. Des frais que les marins métropolitains n’ont pas à supporter ! En comparaison le budget des ténors de la classe 40 vont jusqu'à 1 million d'euro par an. La construction du bateau de François Gabart de la classe Utlime a coûté environ 10 millions d'euros auquel il faut rajouter 5 millions de frais de fonctionnement pour l'écurie associée (Macif). Rhum 2018 L’objectif ? Terminer le projet est arriver en Guadeloupe serait déjà une victoire. Finir entre 10e et 15e un bel exploit ! Une cinquantaine de Class 40 sont inscrits… Il y aura une grosse bagarre sur l’eau. C’est la classe où le niveau est le plus élevé car de nombreux professionnels y évoluent – des figaristes qui montent en gamme et des skippers d’IMOCA ou de trimarans qui redescendent sur les Class 40, moins onéreux. Famille Trois semaines d’entrainement en Vendée puis deux passées en Guadeloupe auprès de sa compagne et de sa petite fille… Pour le Rhum 2018, le rythme de Rodolphe est intense. « Elles me manquent bien sûr. Mais c’est la vie que j’ai choisie. » Source EWAG Powered by CuteNews ↑Haut de page
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